Littoral
Bien peu de choses sont connus sur la génèse du littoral de la Gaspésie comme, par exemple, ce barachois de la rivière Petit-Cascapédia. A-t-il fallu, 1 000, 10 000 ou 100 000 ans pour lui permettre de se constituer ? Par contre, un tronc d’arbre peut apparaître en une seule crue printanière, un brouillard en moins d’une heure, un pêcheur arrivant sur son lieu préféré en quelques minutes. Le photographe qui est témoins croque cet instant de vie en un seul clic de caméra et disparaît. Un semis printanier, instant pérenne certes, est apparu depuis que les premiers explorateurs de l’ancien monde se sont établis sur les terres autour du lac Saint-Jean il y a quelques centaines d’années. Ils épargnent un îlot boisé qui persiste depuis que les arbres boisent la surface de la terre. Un paysage modifié par les êtres humains, un champ de semences, un labour qui attend son tour, et une frontière temporelle, fragile, constituée d’ombres projetées par les arbres qui sont les gardiens, sorte de protecteurs respectés du ruisseau qui égoutte les champs.