Motivation artistique
Motivation artistique
Chacun a sa propre histoire, mais pour Albert elle n’est qu’une version sélective de la réalité. S’y identifier, cette histoire se résumerait à une vie mécanique et répétitive. Il est souvent conforté par ce type de narration qui rend difficile d’établir une corrélation entre un scénario biographique assez banal et prévisible, et l’individu qui est infiniment plus complexe.
Artistiquement cela l’a amené à contester ce que le monde laisse voir de manière presque hégémonique, pour se rendre compte qu’il y a plus dans le monde que ce que nos yeux disent. La révélation de ce qui se passe réellement et des choses que nous ne voyons pas, les non-dits, ce qui est caché derrière la scène, la circulation des choses qui crée une structure, tout cela détermine notre environnement et lui semble extrêmement intéressant à révéler.
Son territoire de jeu photographique est associé à la poésie, là où se trouvent les vraies histoires, car il cherche à créer des images ressenties qui les abordent et les caressent. Il développe des agencements d’images et de mots, et non pas le territoire visible. Son rapport aux photographies ou à la poésie le dispense du réel, qui ne lui sert plus que de seuil d’inspiration.
Ses photographies naissent dans la dualité, entre la fiction et le réel, en promiscuité avec notre monde. La poésie lui permet d’inventer toutes les histoires. La nature nous a forgés parce qu’elle aime les histoires qui incarnent notre culture.